Rythmes scolaires : ça coince à Lyon et à Paris

Le maire de Lyon, Gérard Collomb (PS), annonce qu’il attendra 2014 pour mette en œuvre la réforme controversée des rythmes scolaires. Les discussions se tendent à Paris, où le maire, Bertrand Delanoë (PS), n’a pas encore pris de décision.
La réforme des rythmes scolaires aurait-elle du plomb dans l’aile ? Après que les principales associations d’élus ont pointé le surcoût pour les collectivités de cette réforme controversée, les maires de Lyon et de Paris se montrent très prudents quant à sa mise en œuvre. Les collectivités locales ont jusqu’à fin mars pour décider si elles reviennent à la semaine de quatre jours et demi dès la rentrée de septembre 2013 ou, à titre dérogatoire, à celle de 2014.
Dans un entretien publié mardi 19 février dans le quotidien régional Le Progrès, le maire PS de Lyon, Gérard Collomb, annonce qu’il attendra 2014 pour mettre en œuvre la réforme dans sa ville. Il faut “du temps pour que les choses puissent se faire de manière efficace” et “on va essayer de construire une convergence”, déclare-t-il, soulignant que “le problème financier est extrêmement important”.
Bientôt les élections municipales
“Attendre nous permettra de voir ce qui se passe” concernant les aides de la caisse d’allocations familiales, relève Gérard Collomb. À Lyon, ces aides réduiraient le coût de la réforme à moins d’1 million d’euros. Lors de la dernière journée de mobilisation contre cette réforme, le 12 février, le syndicat d’instituteurs SNUIPP-FSU avait recensé 80 % de grévistes dans le Rhône (lire notre article sur « La fronde des instits« ).
À Paris, Bertrand Delanoë n’a pas pris sa décision. “Ou vous m’aurez convaincu de ne rien faire et je ne proposerai pas la réforme pour septembre 2013, a-t-il lancé le 18 février à l’occasion d’une réunion publique à laquelle ont participé quelque 700 personnes, ou je penserai que malgré les oppositions, les blocages, on peut faire une réforme qui soit un progrès pour tous.” Le maire de Paris a conclu : “Si je sens que je peux le faire, je le ferai”.